« Nos partenariats sont une vraie force »

Rédigé par mjaffray
Choisir l'ESA - 10 décembre 2020
  •  Si vous deviez présenter l’ESA en un mot, quel serait-il ?

René Siret : J’insiste souvent sur le nom de notre établissement d’enseignement supérieur et de recherche : agricultures est au pluriel ! L’ESA se revendique comme étant l’école de toutes les agricultures, soit de tous les modes de production, de toutes les problématiques liées aux filières agricoles et agroalimentaires et à ses acteurs, à la protection de l’environnement…

Pierre Gantier : Je dirais pour ma part qu’il est important d’appréhender l’ESA à travers le regard des diplômés. L’école a un modèle de gouvernance qui est particulier, puisque c’est une association, au statut privé, qui rassemble un certain nombre de diplômés réunis en deux collèges. Ce sont eux qui forment le conseil d’administration et président aux destinés de l’école. Ils en sont les gestionnaires.

  • L’histoire témoigne d’un établissement très lié à son territoire. Qu’en est-il aujourd’hui ?

R.S. : Nous avons toujours un fort ancrage territorial, mais sommes également reconnus à l’échelle nationale et internationale. Nous avons signé des accords avec 150 universités et écoles dans le monde et sommes particulièrement bien repérés sur les thématiques de la production animale, de l’identité produit et dans le secteur viticole.

P.G. : C’est enthousiasmant de voir qu’une école privée, au tisser des liens avec des établissements publics. Les nombreux partenariats qui existent aujourd’hui sont une vraie force. Localement, c’est surtout autour de la défense d’un patrimoine que les acteurs se fédèrent.

R.S. : En effet, nous travaillons beaucoup avec l’Université d’Angers (UA) et l’Esthua, autour de l’identité et de la valorisation des produits de terroir. L’ESA a été intégrée en tant que membre partenaire du projet Angers Tourisme Lab pour ses compétences dans les domaines de la transformation et de la production. Nous sommes aussi cofondateur du projet de Campus de la gastronomie avec la chambre de commerce et d’industrie et l’UA. Enfin, nous sommes très proches des acteurs socio-économiques. L’école est membre de Végépolys et de Valorial. Nous avons structuré nos unités de recherche avec l’INRAE, nous sommes adhérents de la Cité de l’objet connecté, souscripteurs de la coopérative Angers French Tech… En cette période de transition numérique, on nous sollicite pour ce qu’on peut apporter aux filières agricoles et agroalimentaires.

P.G. : Le terrain local favorise l’éclosion de projets et les échanges sont constructifs. Nous savons que les politiques locaux comptent sur l’ESA, et les écoles en général, pour participer au dynamisme du territoire. Nous avons un rôle important à jouer pour la vitalité du tissu local.

  • Quels sont les bénéfices de ces partenariats pour les étudiants ?

R.S. : Ils ont une répercussion sur la qualité des enseignements, sur la montée en compétence et en expertise de nos enseignants-chercheurs, ils peuvent déboucher sur l’émergence de projets, être un coup de pouce à la création d’entreprise… Dans nos formations, nous mettons les jeunes en situation professionnelle très tôt.

Comment l’école s’adapte-t-elle aux bouleversements économiques, sociaux, environnementaux, que subissent les filières ?

R.S. : Par notre présence sur le terrain, auprès de nos partenaires socioéconomiques, institutionnels, académiques… Dernièrement, je suis intervenu à la demande d’une coopérative autour de l’impact du numérique sur les métiers du conseil. Les entreprises se posent des questions et nous devons y répondre, notamment par la formation et la recherche. Nous devons être en capacité d’ouvrir nos parcours à tous les modes de production et donner à nos jeunes les moyens de mettre en œuvre des actions, des pratiques en lien avec les enjeux de l’agriculture. C’est une veille permanente.

P.G. : Il y a aujourd’hui trois grands défis : produire plus propre en ayant moins d’impact négatif sur l’environnement ; produire plus sain ; et imaginer une nouvelle répartition de la chaîne de valeur afin que le producteur puisse vivre de son activité. L’ESA doit poursuivre ses réflexions sur ces questions. Et continuer de diplômer des étudiants dont les qualités humaines (les soft skills) sont saluées par les entreprises.

Article extrait de Ouest-France, édition spéciale 120 ans ESA
Crédit photo: Émilie WEYNANTS, ESA | Texte : Émilie WEYNANTS


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