Projet Vagabong : des capteurs optimisent l’usage des prairies
L’AGTECH POUR LES PARCELLES
L’Unité de recherche sur les systèmes d’élevages de l’ESA (URSE), est impliquée dans une thèse dans le cadre du projet VAGABOND dans lequel l’ESEO, l’ESA, l’UMR BioEpar (Oniris), l’URSE et TERRENA sont partenaires. Ce travail de recherche vise à mettre en place une procédure statistique en s’appuyant sur des capteurs GPS et accéléromètre. L’objectif est d’accompagner les éleveurs dans l’utilisation du pâturage en élevage bovin lait et de détecter des évènements de santé, en particulier les boiteries. Grâce au GPS et accéléromètre, on cherche à mieux comprendre l’utilisation de la parcelle par les animaux et d’en explorer de potentielles utilisations dans la conduite du pâturage. Dans un premier temps, l’objectif a été d’étudier la faisabilité de détection de comportements des bovins au pâturage uniquement à partir de données GPS et accéléromètre afin de s’affranchir par la suite d’observations directes des animaux, longues et fastidieuses. Il en est ressorti qu’il était envisageable de détecter les principaux comportements de manière fiable (déplacement, ingestion, rumination, repos…). Le second objectif vise alors à mobiliser ces comportements prédits sur le temps total de valorisation d’un paddock à pâturer (de un à plusieurs jours) pour étudier dans quelle mesure il existe un
lien entre les caractéristiques du couvert, sa valorisation par les animaux (position et activité) et les performances de production de lait.
Les premiers résultats, encore à confirmer sont très encourageants. À terme, cela pourrait permettre la création d’outils pour la valorisation optimale de prairies aux caractéristiques variées (stade végétatif, composition floristique, hauteurs d’herbe entrée, modalité de pâturage…). En parallèle, des travaux sont également menés
pour étudier si ces données GPS et accéléromètre peuvent également être utiles pour la détection précoce de maladies (boiteries, par exemple) ou pour le suivi des circuits et temps de pâturage sur l’année (à des fins de meilleure gestion des surfaces prairiales et du parasitisme, par exemple).
Claire MANOLI
Enseignant Chercheur en Élevage
Responsable Unité de Recherches sur les Systèmes d’Élevage (URSE)
Pour en savoir plus :
urse.groupe-esa.com