Témoignage d’Alexandre Tortereau : Ingénieur en apprentissage
La question de l’apprentissage n’est pas de savoir si on sait précisément ce qu’on souhaite faire plus tard. Mais si un domaine vous attire et que vous vous sentez prêt à vous lancer dans un autre monde, allez-y ! L’entreprise embauche un «potentiel» alors soyez sûr de vous, sans arrogance, curieux et plein de bonne volonté, et surtout écoutez vos envies sans jamais vous plier à un cadre !
Le choix de l’apprentissage en école d’Ingénieur
L’apprentissage était pour moi une façon de continuer mes études et de finir mon cursus d’ingénieur agronome. J’avais une idée assez précise du domaine qui m’intéressait et je souhaitais m’y confronter. En parallèle, l’alternance entre des périodes scolaires et professionnelles permettait une intégration progressive dans le monde professionnelle.
L’élevage et la filière « viande » m’ont toujours attiré et c’est la raison pour laquelle je suis venu à l’ESA. Les enseignements sur la zootechnie reçus lors des deux premières années m’ont conforté dans mon choix. J’ai ensuite voulu accentuer ma spécialisation dans ce domaine via mes stages et l’apprentissage.
Je me suis donc lancé dans l’aventure. La deuxième année fut assez compliquée à gérer. Aux partiels, TOEIC, recherche de stage s’est ajoutée la recherche de l’apprentissage. Malgré tout, avec un peu de volonté ça se fait… et ça en vaut largement la peine !
J’ai donc travaillé pendant trois ans en génétique porcine, après avoir trouvé une structure d’accueil. La filière porcine m’était complètement étrangère. Malgré tout, l’entreprise qui m’a embauché a su me donner sa confiance et me faire découvrir cette production. La mission d’apprentissage qui s’est déroulée sur les trois ans, m’a permis d’avoir une approche technique et scientifique. Je devais, en effet, suivre les performances zootechniques de porcs en engraissement, afin de sélectionner les futurs reproducteurs ce qui impliquait une présence sur le terrain mais, également une valorisation scientifique des données.
L’apprentissage : une expérience riche et déterminante
Le ressenti des expériences d’apprentissage doit sûrement varier d’un apprenti à l’autre, mais la mienne fût très riche et déterminante pour la suite de mon parcours. Sans cette expérience je n’aurais jamais pu avoir cette envie et cette connaissance de la filière porcine et ce grâce aux personnes que j’ai côtoyées pendant trois ans. On apprend à se connaître, se structurer et se confronter à des situations inédites… ce qui n’est pas toujours simple, mais le cadre scolaire n’est jamais trop loin, ce qui peut rassurer dans certains cas.
L’apprentissage permet de rencontrer différentes personnes et de découvrir d’autres facettes de l’agriculture. Le monde scolaire ne permet pas à lui seul d’avoir une telle confrontation de point de vue. C’est en ça que ce mode de la scolarité est riche.
Après avoir travaillé en génétique pendant les trois années d’apprentissage, j’ai décidé d’aller plus loin dans la filière. J’ai donc poursuivi ma formation en passant un CAP Boucher, ce qui a été une réelle découverte.
L’apprentissage : se lancer dans le monde
Aujourd’hui, je travaille pour des abattoirs de porcs. Je suis en charge de l’approvisionnement des différents sites d’abattage. L’objectif final étant de faire correspondre une demande à une offre. Nous travaillons pour cela différentes filières qualité parmi lesquelles : la filière Label Rouge, sans antibiotiques, Agriculture Biologique, sous appellation (IGP), etc. Ce poste a donc un volet amont qui fait plutôt appel à ma formation élevage et un volet aval qui sollicite plutôt mon expérience en boucherie.
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